Les îles du Pacifique se caractérisent par une grande variété d’environnements ayant fourni aux populations passées et actuelles accès au matériau corallien, que l’on pourrait qualifier de “pierre de la mer”.
Les archéologues ont depuis longtemps identifié l’importance du
corail dans des contextes anciens, qu’il s’agisse de gravier, de branches naturelles, de blocs équarris ou de dalles taillées. Le corail était aussi utilisé pour fabriquer des outils tels que des limes ou des pilons, et intégré dans l’architecture cérémonielle comme un matériau de construction privilégié et/ou comme offrandes de fondation. Cependant, les Océaniens ont employé le corail pour d’autres applications rituelles moins documentées dans la littérature.
Dans cet article, nous proposons une synthèse des multiples usages du corail renseignés par l’archéologie et l’ethnographie dans trois régions : la Polynésie centre-orientale, la Nouvelle Calédonie et les Îles du détroit de Torres. Ces usages incluent les offrandes de branches de corail, parfois associées à des cairns, les accessoires rituels et les pierres magiques, ainsi
que la production de chaux de corail pour l’ornementation du corps.
En nous appuyant sur ces cas d’étude régionaux, nous revenons sur la sélection des matériaux, les modes de déposition, les contextes archéologiques et ethnographiques, les associations du corail avec d’autres
éléments et artefacts, avant d’interroger les possibles significations de ces données encore peu ou pas étudiées.
Ce faisant, nous souhaitons apporter un nouvel éclairage sur la valeur rituelle du corail et réfléchir à la nature symbolique et la fonction de ce matériau particulier.
©guillaume molle ©jean-marie wadrawane ©louis lagarde ©duncan wright
L’article complet consultable ici : https://onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1002/arco.5284?fbclid=IwAR3q_b9VCYM3sgxc38bSLELK5ZRp5K9whDgNvAdPLU851CCT6LVzPoSXyM0